S’exprimant devant le Medef, le 29 août dernier, la Première ministre, Élisabeth Borne, avait esquissé les contours de la “planification écologique” que le gouvernement doit mettre en œuvre pour s’adapter aux conséquences du changement climatique et indiqué les premiers secteurs concernés (lire notre article). Tout juste un mois après, ce 29 septembre, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a lancé le premier chantier de cette planification, lors d’une réunion à Marseille avec les représentants des acteurs de la gestion de l’eau, dont le président du Comité national de l’eau et les présidents des comités de bassins. “On a vécu un été inédit, une sécheresse inédite”, a souligné le ministre à l’issue de la réunion, “on a pris l’engagement qu’il y aurait un avant et un après été 2022”.
Au cours de cette période de sécheresse intense et prolongée, 93 départements ont été contraints d’adopter des restrictions d’eau et 75 départements ont subi des situations de crise. Pour ce premier chantier de “planification écologique”, le pendant français du “green deal” européen, “on commence volontairement par un domaine relié à l’été, l’eau”, a expliqué le ministre à la presse. “Le message qu’il faut faire passer, c’est qu’il faudra faire avec moins”, a-t-il martelé, évoquant des “points de fragilité” : les 117 communes privées d’eau potable cet été, ou encore les 20% de fuites en moyenne du réseau d’eau potable en France.
Propositions concrètes attendues au plus tard début 2023
Parmi les exemples de décisions qui pourraient être prises dès l’automne, sans attendre la saison sèche, Christophe Béchu a indiqué, qu'”il pourrait y avoir des restrictions d’usage (de l’eau) qui se prendraient au mois de novembre, décembre ou janvier, pour s’éviter de se retrouver dans le stress de celui du mois de mai (2022)”. “L’idée, c’est de relire la copie et de dresser rapidement des constats avec des propositions concrètes”, à la fin de l’année, ou au plus tard début 2023, a-t-il affirmé.
L’exercice de planification pour adapter la gestion de l’eau au changement climatique actuel et à venir, vise à atteindre l’objectif de baisse de prélèvements de 10% d’ici 2025 et 25% d’ici 2035, indique le ministère.
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