Depuis 2017, RTE a publié, dans le cadre du Bilan prévisionnel et des études qui lui sont associées,
de nombreux éléments sur l’évolution des émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à la
production d’électricité. Ces études ont montré :
- que le développement des énergies renouvelables en France avait un effet baissier sur les
émissions de CO2 en France et en Europe ; - que les scénarios de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), ou les scénarios de
type Volt et Ampère, conduisaient à faire diminuer encore les émissions de CO2.
Ces résultats peuvent parfois susciter l’incompréhension de certains commentateurs, qui interprètent les transformations du secteur électrique selon un unique prisme, celui d’une concurrence entre le nucléaire et les énergies renouvelables au niveau de la France.
Les conclusions sont simples : aujourd’hui, l’énergie éolienne et l’énergie solaire se déploient donc essentiellement en addition au potentiel de production nucléaire et hydraulique. En conséquence, l’augmentation de la production éolienne et solaire en France se traduit par une réduction de l’utilisation des
moyens de production thermiques…
Pour obtenir une évaluation des émissions évitées grâce à la production éolienne et solaire, RTE a simulé ce que serait le fonctionnement du système électrique actuel sans ces installations. Cette étude, restituée dans le rapport technique du Bilan prévisionnel 2019, chiffre les émissions évitées à environ 22 millions de tonnes de CO2 par an (5 millions de tonnes en France et 17 millions de tonnes dans les pays voisins).