L’autosuffisance énergétique a le vent en poupe. Par-delà les différences (certains parlent d’autosuffisance énergétique, d’autres d’autonomie énergétique) les territoires concernés ont tous une vision commune : renoncer à l’importation d’énergies fossiles. Et ca marche !
A lire la synthèse proposée par Bruno Abegg | CIPRA International
Quelques morceaux choisis :
La plupart des initiatives en matière d’autosuffisance énergétique reposent sur la notion de durabilité.
Les principales sources de conflits sont :
• la construction de grandes installations telles que les centrales solaires ou éoliennes ;
• le développement de l’énergie hydraulique, qui va à l’encontre de la protection des derniers cours d’eau naturels ;
• la concurrence entre la production de plantes énergétiques et de denrées alimentaires dans le secteur agricole ;
• la surexploitation des ressources forestières en cas d’exploitation non durable et de monoculture du bois-énergie.
Le problème peut être réduit si l’on mise résolument sur l’efficience énergétique et sur les économies d’énergie. En effet, tout kilowatt-heure non utilisé n’a pas besoin d’être produit, ce qui évite les conflits dans le domaine de la production. En outre, prenons le cas des centrales thermiques à biomasse : elles doivent être conçues de manière à éviter les transports inutiles et à exploiter toutes les capacités offertes par les ressources locales et régionales. Il convient à ce propos de réfléchir à la dimension spatiale. Une optique géographiquement trop restreinte peut générer le financement et la mise en œuvre de mesures inefficaces, par exemple la construction de parcs éoliens qui seraient bien plus rentables ailleurs. Tous ces éléments plaident en faveur du choix des sites les plus appropriés, d’une coopération entre les territoires, et d’un équilibre des intérêts entre les objectifs de la politique énergétique et ceux de la protection de l’environnement.